La fortune "cachée" d'Oussama Ammar
Mais à combien s’élève la fortune d’Oussama Ammar, le co-fondateur de The Family ?
Les sommes les plus folles circulent ces derniers temps sur les réseaux sociaux (et associaux).
Certains parlent de millions, quand d’autres évoquent carrément des milliards…
Mais aucun chiffre n’a été publiquement dévoilé pour le moment.
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En même temps, qui oserait dévoiler son compte en banque au grand public ?
Il n’y a que la presse à scandale qui oserait violer une sphère si intime de la vie d’une personne.
En attendant, cette question d’ordre sonnante et trébuchante, des centaines d’internautes « Ammarophiles » se la posent.
Enquête Capital (suite): "je vais détourner un peu d’argent (après tout, c’est ce que je sais le mieux faire)... Dès que je chope trois sous, je te les file" : les emails accablants d'Oussama Ammar lorsqu'il dirigeait la start up Be Sport https://t.co/22qDWmasrN pic.twitter.com/t6Px48l7Fr
— Jamal Henni (@jamalhenni) May 23, 2022
Il est donc temps de percer le « mystère » qui entoure les finances d’Oussama Ammar.
Histoire d’estimer enfin son vrai niveau de richesse.
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L’homme qui murmure à l’oreille des Startupers
Heetch, Fempo, PayFit, algolia, Agricool, Merci Handy, SpaceFill, Bellman…
La liste des startups accompagnées par Oussama Ammar est digne du palmarès du Real Madrid.
Certains le considèrent même comme un prophète des temps modernes dans l’écosystème des entrepreneurs de la Tech.
À l’heure où la BPI (Banque Publique d’Investissement) finance des projets à perte avec l’argent du contribuable français, lui prône la sélection naturelle par les lois du marché.
Lorsque, en janvier 2013, il lance The Family avec Nicolas et Alice Zagury, son discours en a logiquement dérangé plus d’un dans le milieu.
À commencer par Nicolas Dufourcq, le Président de cette Banque Publique d’Investissement, qui a fait une grande partie de sa carrière chez France Telecom, et qui a été pendant longtemps son « punching ball » préféré.
Punk parmi les notables, ce Libanais, autant charismatique que prophétique, a dépoussiéré les us et coutumes d’un monde qui transpirait l’entre-soi.
N’hésitant jamais à monter au créneau lorsqu’une des sociétés de son portefeuille se trouvait en danger de mort.
À l’instar de Heetch, une société qui propose une application de transport nocturne destinée aux étudiants, qui, en 2016, a été la cible des foudres des chauffeurs de taxi parisiens.
Ces derniers, se sentant grand-remplacés dans la capitale, ont mené une action en justice pour interdire cette activité jugée « déloyale ».
François Hollande lui-même, alors Président de la République, avait apporté son soutien aux taxis menacés.
Mais grâce au réseau d’Oussama Ammar et surtout grâce à la pugnacité des fondateurs, la StartUp a pu survivre malgré tout, après avoir frôlé l’interdiction.
Cet exemple prouve sa combativité lorsqu’il s’agit de protéger ses « ouailles ».
Jamais il n’a laissé tomber les têtes de série de sa grande « famille ».
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D’investisseur dans la Silicon Valley à « gourou » dans le Marais
Cette expérience, et cette légitimité, il la tire principalement de ses années passées dans la Silicon Valley où il avait jadis une casquette d’investisseur.
Au total, il dit avoir investi dans 21 sociétés et prétend même avoir été à deux doigts d’entrer au capital d’Uber au moment où Travis Kalanick, le fondateur, venait de se lancer.
À l’instar d’un Prométhée, il a dérobé le feu sacré de l’Olympe californienne pour la transmettre aux terriens gaulois.
Ses conférences regorgent d’ailleurs d’anecdotes croustillantes sur les grandes figures de la Valley.
Ils les appellent d’ailleurs « StartUpFood ».
De la calorie en barre pour les entrepreneurs en herbe.
Grâce aux millions de vues sur YouTube, il a pu obtenir une certaine à l’échelle nationale.
Son nom est plus recherché sur Google, en France, que celui d’Oussama ben Laden… C’est dire !
Mais cette percée, façon Blitzkrieg, ne lui a pas amené que des amis.
Loin de là.
En juin 2018, un article paru dans l’Express va même jusqu’à l’affubler du substantif de « gourou ».
Ressortant du placard tous ses cadavres comme son éviction chez Hypios, par exemple, ou les activités obscures de son frère en Iran.
Ce règlement de compte, par presse interposée, a failli mettre The Family en danger de mort sur un plan financier, alors en pleine levée de fonds.
Mais trois ans plus tard, la société est toujours vivante, et même croissante, malgré le choc du Covid.
Les sociétés qu’il accompagne ont fait du chemin, ses finances aussi.
Et c’est au détour d’une interview, donnée au Manal Show, qu’il a confessé gagner 240 000 euros par an à The Family, soit 20 000 euros par mois.
On ajoute à cela, les revenus qu’il tire des conférences qu’il donne, et cela fait entre 200 000 et 300 000 euros de plus.
Sachant qu’une conférence donnée lui rapporte 10 000 euros de l’heure, quand Barack Obama est à 400 000 euros.
Il lui reste plus qu’à devenir Président des Etats-Unis pour faire 40 fois mieux !
Ainsi, Oussama Ammar gagne aux alentours d’un demi-million d’euros par an.
Et comme il est résident londonien, par voie de conséquence, il échappe aux fourches caudines du fisc français.
Pas bête !
Le nouveau Paul Graham ?
Mais ses quelques centaines de milliers d’euros par an ne calment en rien son appétit d’investisseur chevronné.
Une grande partie de l’argent généré à The Family est ré-injecte dans de nouvelles startups.
L’ambiton ultime d’Oussama Ammar est de trouver la perle rare qui lui permettra de faire x1000 sur son investissement de départ.
Ce multiplicateur ne peut être obtenu qu’en accueillant davantage de pépites.
The Family a pour ambition de devenir le nouveau Y Combinator.
Fondé en 2005, cette société américaine de financement précoce de startups compte des grands noms tels que Airbnb, Dropbox, Reddit ou encore Scribd.
Valorisé à 65 milliards de dollars, c’est aujourd’hui un géant de l’industrie de l’investissement.
Oussama Ammar parviendra t-il, un jour, à sortir du bac à sable des millions pour rejoindre la cour des milliards ?
Si il continue la croissance exponentielle qu’il a entamé depuis 2013, alors sa fortune est assurée !
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