Les origines kabyles de Rose Ameziane: mythe ou réalité ?

Mais pourquoi certains affirment que Rose Ameziane, entrepreneuse et chroniqueuse charismatique sur CNews et RMC, serait originaire de Kabylie, en Algérie?

Cultivant une image de philanthrope dans les médias, cette rumeur sur sa « kabylité » présumée ne cesse d’enfler depuis un certain temps.

Fait-elle vraiment partie des 800 000 Kabyles qui se trouvent actuellement sur le territoire français ?

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Ou bien n’est-ce qu’une « fake news » diffamatoire supplémentaire à son sujet ?

Ces multiples questions, des milliers d’internautes « Amezianophiles » se les posent sur Twitter.

Tous aimeraient en savoir un peu plus sur ses origines. 

Histoire de découvrir si elle a quelques ancêtres berbères dans son arbre généalogique.

Ameziane: un nom typiquement berbère  

« Dis-moi quel est ton patronyme et je te dirai qui tu es. »

Bien souvent, un nom en dit long sur les origines d’une personne.

C’est une sorte de « carte d’identité ».

Un moyen de savoir d’où elle vient et quelles sont ses racines.

Or, en Kabylie, certains noms sont beaucoup plus répandus que d’autres et permettent donc d’identifier un Algérien venant de cette région.

C’est le cas notamment de Boualem, porté par l’écrivaine Boualem Sansal, ou encore de Lounès, porté par le célèbre chanteur Lounès Matoub.  

Et Ameziane, le nom de famille porté par la présidente du Mouvement ETIC, est très couramment donné dans les communautés berbères algériennes. 

Par exemple, Ferhat Mehenni, fondateur et premier président du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), a donné ce prénom à son propre fils aîné.

Ce dernier, assassiné le 19 juin 2004 à Paris, est un héros de la cause autonomiste kabyle.

Jusqu’à aujourd’hui, on ne connait toujours pas l’identité de ses bourreaux.   

Mais son prénom, kabyle, reste dans toutes les mémoires des « berbérophiles » du monde entier, signifiant « le plus jeune de la famille » par opposition à Amokrane (en berbère amuqwran) qui veut dire « le plus grand ».

Chaque année, un hommage est rendu à Ameziane Mehenni (en kabyle: Mhenni) pour ce fils qui a donné sa vie afin de servir ses idéaux de liberté et d’indépendance. 

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Née en France, avec un nom berbère, Rose Ameziane est-elle kabyle pour autant ?

Si la chroniqueuse aux Grandes Gueules, sur RMC, n’a jamais affiché son soutien au MAK (Mouvement d’Autodétermination de la Kabylie), nombreuses sont les rumeurs autour de ses origines kabyles.

Tout d’abord, Rose Ameziane s’appelle en réalité Rosa Ameziane-Arhab. 

Son vrai nom est trouvable sur les registres de l’INPI où elle a enregistré la marque de son association, Le Mouvement ETIC (Mouvement Emancipation des Territoires et Inclusion Collective).

Cette information a été révélée par un certain Gregory Roose, journaliste chez Valeurs Actuelles, sur son compte Twitter, le 13 août 2020.

Ce nouveau prénom, tout de suite moins « zemmouro-compatible », ne respecte pas vraiment l’esprit de la loi napoléonienne du 1er avril 1803, obligeant les Français à choisir un prénom issu du calendrier.

Pourquoi alors a t-elle fait le choix de franciser le prénom qu’elle a reçu de ses parents ? 

Pour le moment, elle n’a pas souhaité réagir à la « révélation » de ce chroniqueur conservateur.

Ce prénom, très répandu en Italie et en Espagne, reste assez anecdotique en France.

En 2020, seuls 118 bébés l’ont reçu.

Alors qu’ils sont 2 664 à avoir hérité du prénom « Rose » au cours de la même année.

Ce qui fait un « bébé Rosa » pour 22 « bébés Rose ».

Aussi, elle a préféré effacer « Arhab » de son patronyme.

Or, c’est un nom de famille très répandu en Kabylie. 

Du journaliste Rachid Arhab , né dans la wilaya de Tizi Ouzou, à Samia Arhab, présentatrice sur Berbère Télévision, de nombreuses personnalités kabyles portent ce patronyme et font de leur kabylité un pilier central de leur identité.

Mais pour le moment il n’existe aucune page sur Wikipédia permettant de consulter sa biographie complète.

On ne peut donc pas confirmer toutes ces conjectures sur son hypothétique kabylité.

En tout cas, son appel aux dons pour Allah, dans une mosquée de Mitry-Mory, est la preuve qu’elle est très engagée dans son « militantisme laïciste ». 

Dans cette vidéo, on la voit en train de demander à une assemblée de fidèles de mettre la main au portefeuille pour un projet de financement de construction d’une mosquée.

Dans la salle, se trouvait notamment le Cheikh mauritanien Dedew, qui aurait appelé autrefois au « djihad armé » selon les informations de Valeurs Actuelles…

Mais heureusement qu’elle effectue régulièrement des partenariats avec l’Observatoire de la laïcité pour former des JAL (Jeunes Ambassadeurs de la Laïcité). 

Une collaboration qui ne manque pas de faire grincer des dents un certain nombre d’observateurs de la vie politique. 

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Ces derniers considèrent que la chroniqueuse sur CNews mènerait un double-jeu politico-médiatique.

Marianne n’hésitera pas d’ailleurs à parler d’abattoir de la laïcité.