Jean-Marie Corda: de nomade patriote à sédentaire cryptonaute

Un parfum de soufre entoure le nom de celui qui aime s’affubler lui-même du substantif de « Roi des naines ».

Grand amateur d’amour mercenaire, admirateur de Jean-Claude Van Damme, et adorateur de la civilisation russe, Jean-Marie Corda (ou Cordaro) est un personnage aux mille et une vies.

À 37 ans, il semble avoir tout vu, tout entendu, tout vécu…

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Difficile, en tant que « biographe » amateur du net, de résumer des parcours qui, vus de l’extérieur, paraissent dissemblables, voire même contradictoires, mais qui en fait ont un fil conducteur, celui de vivre sa vie à 200 à l’heure.

Autrefois artiste de rue, il s’est depuis élevé de la surface du bitume sans pour autant perdre sa fibre artistique.

Désormais cryptophile, il fait le bonheur des amateurs de Ponzi crasseux sur YouTube avec un détachement de tous les instants.

Cette gouaille insolente, c’est au cours de ses nombreux spectacles qu’il a pu la forger.

Des représentations qui, selon sa page Wikipédia, se faisaient sous plusieurs noms d’emprunt tels que « Master John », « John Supermorbak » ou encore le « Nomade Patriote ».

Disciple (ou « Sensei ») d’un certain Jérôme Ortega, fondateur de la troupe « Les Echos Liés », il a mis sa peau sur la table pour s’offrir la possibilité de chatouiller les étoiles.

Déjà en 2012, il venait proposer ses sketchs sur les plateaux de Laurent Ruquier avec son émission phare du moment, On ne demande qu’à en rire.

Devant une Catherine Barma médusée, il n’a pas hésité à rendre un ultime hommage à l’humoriste en vogue du moment, un certain Dieudonné M’Bala M’Bala.

Cet art subtil de la provocation a toujours été une seconde nature pour celui qui viendra plus tard grossir les rangs d’E&R (Égalité et Réconciliation), dont le chef de file n’est ni plus moins qu’Alain Bonnet, dit Soral.

Un homme, qui suite à la fameuse controverse Daniel Conversanienne, le traitera de « manipulateur » ou de « type intéressé » au cours d’une séquence quasi-lunaire sur sa chaîne Odysee.

Les scandales d’extrême-droite sont donc un pain quotidien dont il fait ses meilleurs festins.

Chaque fois qu’il est attaqué sur la place publique, il en profite pour faire davantage parler de lui avec des réponses drolatiques pour mieux faire la promotion des produits de son catalogue.

C’est là, peut-être, le secret de son anti-fragilité.

Chacun de ses assaillants se souille à son contact, tout en remplissant gracieusement son compte bancaire.

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Redouté dans la sulfureuse droito-facho-patriosphère, personne n’ose plus ferrailler avec ce gouailleur de génie.

Pas même Ugo Gil Jimenez, alias Papacito…

D’aucuns reprochent à ce dernier de n’être qu’un dissident de salon sans le moindre projet de « sauvetage » d’une France qu’ils estiment en voie d’extinction, voire même de fossilisation.

DBL (Domination By Love), sa fameuse « secte », a été une invitation à s’éloigner définitivement de ce pays, qui est devenu le chancre de l’Europe.

Sur son Forum privé, des milliers de « DBLiens » collaboraient pour mieux s’élever ensemble.

« Se remplir les fouilles pour se vider les couilles », voila donc une épitaphe qui devrait être gravée en lettres d’or sur la sépulture de celui qui a fait de sa vie une aventure.

Aujourd’hui millionnaire et sédentaire, il n’est plus ce nomade dans la panade qui traînait jadis dans les aéroports.

Russophile, russophone et bientôt citoyen russien, il a désormais entamé un sacerdoce de bâtisseur.

Et n’est-ce pas là le meilleur moyen de lutter contre le déclin civilisationnel de l’Occident ?