Baptiste Marchais: le "patriote viril" qui a frappé une féministe

Et si la féministe identitaire Alice Cordier n’était pas la seule victime des poings du YouTubeur « patriote » Baptiste (Déodati) Marchais ?

Ce dernier, recordman français de développé couché, a fait la démonstration de sa « virilité » en agressant physiquement une femme sans défense dans un bar, le dimanche 5 décembre 2021…

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Avant de prendre la fuite comme un « homme », un vrai de vrai.

Néo-ambassadeur de la « droitosphère » (ou « fachosphère ») depuis 2020, il est censé incarner ce que la France a de plus gaulois.

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Visiblement, c’est raté…

Mis en avant par Papacito, invité sur tous les plateaux télés de France et de Navarre, il est même devenu une véritable star chez les droitards.

Pour le moment, si aucune fiche Wikipédia n’existe sur le personnage, cela n’empêche pas des milliers de « droitardologues » de s’intéresser de près à sa « vie d’avant ».

Celle où il se présentait publiquement avec son vrai nom, Baptiste Deodati.

Avant de devenir Monsieur « BENCH&CIGARS » sur YouTube, Instagram ou encore Gettr. 

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Baptiste Marchais Deodati
Interview de Baptiste Marchais par Léonard, datant de juin 2021, dissertant sur le concept de « virilité ». (© Capture d’écran | Chaîne Institut des Libertés sur YouTube)

La version des faits de chacun sur l’agression « giflée »

Alice Cordier Nemesis
La réaction d’Alice Cordier à la « petite claque d’humiliation » de Baptiste Marchais, datant du 7 décembre 2021. (© Capture d’écran | Chaîne de Nemesis Paris sur YouTube)

Si une enquête est en cours au sujet de l’une des agressions les plus médiatisées du « camp national », de nombreuses versions des faits circulent actuellement sur le net.

Tout d’abord, on a l’agresseur, Baptiste Marchais, qui a tenté de minimiser son geste violent sur Gettr en parlant d’une « petite claque d’humiliation ».

Estimant qu’elle n’a pas été blessée par son « geste malheureux », il a préféré partir comme si de rien n’était…

On est loin, très loin, de l’amour courtois à la française.

Il est même allé jusqu’à accuser l’agressée, Alice Cordier, d’avoir instrumentalisé cette « claque » à son profit.

Estimant que « ça alimente son buzz et son combat féministe », et qu’il ne s’agit selon lui que d’un « malheureux réflexe ».

Il conclut sa vidéo explicative en prédisant que la militante du Collectif Némésis allait prochainement le diffamer et « inventer des histoires abracadabrantesques ».

Justement, cette dernière a aussi tenu à réagir publiquement à sa propre agression, et pas qu’une fois.

Dans une story publiée sur Instagram, elle confirme avoir croisé l’ami intime d’Ugo Gil Jimenez dans un pub parisien où elle avait ses habitudes.

Aux alentours d’une heure du matin, elle explique qu’ils sont sortis à l’extérieur de l’établissement pour discuter quelques minutes, afin de s’expliquer brièvement sur quelques contentieux passés.

Confrontée à un mur, le néo-viriliste 2.0 lui aurait alors dit « Tais-toi ou je t’en colle une », avant d’exécuter sa menace en lui « collant » une énorme gifle au visage qui l’a faite tomber en arrière.

Suite à son geste d’une rare violence, il serait parti illico presto du pub sans se soucier de l’état de sa victime…

Quant à Alice Cordier, elle a pu être prise en charge par des anciens militaires, dont Mike Echo, avant de porter plainte au commissariat le plus proche.

Plusieurs témoins étaient présents sur les lieux, et tous ont confirmé la version de la militante féministe.

Il incombe désormais aux policiers de mener leur enquête, et à la justice de trancher.

En tout cas, n’est pas Jean Gabin qui veut.

Le cigare et les gros bras ne suffisent pas à transformer un petit gars en Ventura.

Et en matière de virilité, il faut croire que qui veut faire l’ange fait la bête…

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Bench&Cigars: un business juteux qui rapporte

 BENCH&CIGARS Baptiste Deodati
Baptiste Marchais faisant la promotion de la collection Hiver de la boutique Bench&Cigars avec Thaïs d’Escufon. (© Capture d’écran | Chaîne de BENCH&CIGARS sur YouTube)

Dans le petit microsome des droitards, « patriote » rime parfois avec « cagnotte ».

Et ces dernières années, des personnalités connues, comme Jean-Marie Corda ou Daniel Conversano, ont pu fédérer autour d’eux une communauté soudée, composée de membres qui n’hésitent pas à sortir la CB pour les soutenir financièrement.

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Mieux encore, d’autres figures importantes, à l’instar de Papacito, n’hésitent pas à se faire financer leur 4×4 sur Leetchi…

Logiquement, quand la chaîne YouTube de Baptiste Deodati a commencé à décoller, l’idée d’une boutique en ligne s’est rapidement imposée.

Du haut de ses 234 000 abonnés, il a toutes les cartes en main pour réussir une telle entreprise.

Le 29 mai 2021, le site BenchnCigars.com est lancé, son aventure « monétaro-patriotique » peut donc commencer.

Il y propose du coaching à distance avec plusieurs formules, dont une à 700 euros pour travailler son développé couché.

Mais vous pouvez aussi acheter, pour la modique somme de 25 euros, des T-shirts avec le logo « Bench&Cigars » collé dessus.

Sur le modèle féminin, Thaïs d’Escufon, l’ancienne porte-parole de Génération Identitaire, sert même de mannequin.

Il y en a pour tous les goûts, et surtout pour toutes les bourses…

Espérons que sa « petite claque d’humiliation » ne vienne pas vider ses carnets de commande.

Après tout, comment ne pas être viril avec un joli T-shirt « Bench&Cigars » ?

Les origines « cachées » de Baptiste Marchais Deodati

Baptiste DeoDati Serge Ayoub
En mai 2017, il est invité sur la chaîne d’Avner pour présenter sa discipline sportive. (© Capture d’écran | Chaîne de Road to Saiyan sur YouTube)

Car en matière de virilisme, Baptiste Marchais, anciennement Deodati, a un CV qui ferait pâlir bien des « gauchistes ».

Né en 1994, le jeune homme de 27 ans peut se vanter d’avoir une biographie digne d’un vétéran de la gonflette. 

À l’âge de 15 ans, il découvre le développé couché, qui deviendra par la suite sa discipline maîtresse. 

C’est même devenu, au fils du temps, la grande passion de sa vie. 

Mesurant 1m69 et pesant plus de 100 kilos, il fréquente les salles de musculation avec assiduité avant de participer à des compétitions internationales, côtoyant des stars du milieu comme Zahir Khudayarov.

En parallèle, il devient videur de boîte de nuit de 18 à 26 ans pour payer les factures.

Mais si le jeune homme est une star des salles de sport, il est aussi connu des services de police qui le suivent pour d’autres « exploits » moins médiatisés.  

En 2015, un article publié sur La Horde, un site antifasciste, révèle qu’il a été un ancien du Kop Boulogne du Parc des Princes et qu’il fréquentait le Local d’un certain Serge Ayoub, militant d’extrême-droite réputé pour sa violence. 

Il était même, selon d’autres sources, un sympathisant du mouvement des Jeunesses Nationalistes Révolutionnaires (JNR), dirigé par ce dernier.

Déjà fiché pour son militantisme politique, sa « petite claque d’humiliation » ne devrait pas arranger sa réputation. 

Pour le moment, le Service de l’Accueil et de l’Investigation de Proximité (SAIP) de la préfecture de police de Paris continue de mener son enquête. 

Mais nul doute que ce geste « chevaleresque » impactera durablement son image de marque de sauveur d’un terroir français qui se meurt…

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