Lucette Zemmour: qui est la mère du "grand Z" ?
Mais qui est Lucette Zemmour, la mère du polémiste le plus sulfureux et le plus clivant de France et de Navarre ?
Invisible dans les médias, cette dame a joué un rôle central dans la construction de l’homme qui considère aujourd’hui que la France n’a pas dit son dernier mot.
Et pourtant, rares sont les informations que l’on peut glaner sur elle.
À l’instar de son mari, Roger Zemmour, décédé en 2013, elle n’a jamais souhaité occuper le devant de la scène politico-médiatique.
• À lire aussi: La maladie grave dont souffrait la mère d’Éric Zemmour
Ce qui n’empêche pas des milliers d’internautes « Zemmourophiles » de jouer les détectives privés sur Twitter.
@PascalPraud #hdpros entendre @priscathevenot parler des parents de #Zemmour comme des étranger 😳 Mme il s'appelaient Roger et Lucette Zemmour à cette époque l'Algérie était française un peu de culture Mme ne vous ferait pas de mal @ZohraBitan
— LeRedge (@LeRedge76) September 13, 2021
Tous aimeraient savoir qui est la première femme de la vie de l’auteur du Suicide français.
De comprendre enfin l’influence qu’elle a eue, et qu’elle continue d’avoir sur son propre fils, Éric, Justin, Léon.
Lucette Lévy: une femme berbère qui a dit « oui » à la France
Contrairement à leur fils, les parents d’Éric Zemmour sont nés sur la terre de leurs ancêtres berbères, dans l’actuelle Algérie.
Alors sous occupation coloniale depuis 1830, les deux ont vu le jour avec des prénoms typiquement français.
Ce sera Roger pour le père.
Et Lucette pour la mère.
Cette dernière, née le 25 décembre 1936 à Sétif, est issue d’une famille juive séfarade, « francisée » depuis une génération.
En effet, la grand-mère maternelle de l’auteur du Premier Sexe s’appelait à la fois « Claire » et « Ourida », qui est un prénom d’origine arabo-musulmane, signifiant la « rose »
Ce qui est une preuve tangible de l’arabisation passée des populations berbères par les conquérants omeyyades issus de la péninsule arabique, à partir du VIIème siècle.
Kabyles, Mozabites, Chaouis, Chleuhs, Rifains, Guanches… Tous ces peuples Imazighen ont fini sous leur joug culturel et civilisationnel.
Conduisant à des conversions massives à l’islam dans les siècles qui ont suivis, même si une minorité juive est restée fidèle à ses coutumes.
Ce n’est pas un hasard d’ailleurs si ce prénom a été porté par une certaine Ourida Chouaki, militante féministe algérienne et présidente de l’association des « enfants de Fatma N’Soumer ».
• À lire aussi: La chirurgie esthétique de Zineb El Rhazoui
Fatma N’Soumer étant une figure de résistance kabyle du XIXème siècle face à l’envahisseur colonial.
De même que ce prénom a aussi été celui de la chanteuse kabyle Ourida Mezaguer, plus connue sous son nom de scène, Anissa.
Très répandu dans le monde berbéro-algérien, il est un moyen d’identifier les origines géographiques de ceux qui le portent.
Et la singularité de la mère de Lucette Zemmour a été de faire coexister deux prénoms, avec deux origines diamétralement différentes.
Car Claire, contrairement à Ourida, vient du latin « clara », pouvant être traduit par « glorieux », « éclatant » ou « brillant ».
En portant ce prénom, elle a donc été partiellement « francisée ».
Au point d’appeler sa propre fille Lucette, qui deviendra plus tard la future mère du polémiste.
Et même si ce prénom n’est pas exactement conforme à l’esprit de la loi napoléonienne du 1er avril 1803, cela reste plus français que Kenza ou Karima.
Mariée à un certain Léon Lévy, elle a choisi de dire « oui » à la culture française.
De l’apprivoiser sur le territoire algérien dans l’espoir de communier avec elle en métropole.
Certains naissent en France, et en héritent, d’autres la choisissent et la gagnent au mérite.
• À lire aussi: L’addiction pathologique du père de Zemmour au Casino
Et lorsque sa fille est arrivée à Paris avec son mari, Roger Haïm Zemmour, en pleine guerre d’Algérie, elle s’est battue pour s’assimiler activement une fois sur place.
Au lieu de s’enliser mollement dans le repli communautaire, notamment par le biais de tenues vestimentaires.
Lucette Zemmour: la femme qui a fait naître le « grand Z »
Quand son fils, Éric Justin Léon Zemmour, est né le 31 août 1958 à Montreuil, en Seine-Saint-Denis (ou « 9-3 »), elle a tout fait pour lui transmettre son amour de la France.
D’abord, en lui choisissant un prénom qui ne rappelle pas ses origines algéro-berbères.
Éric étant un prénom d’origine scandinave, très répandu dans l’Hexagone, porté par des chefs cuisiniers très célèbres comme Éric Frechon ou encore Éric Guérin.
Ensuite, en faisant preuve d’une grande exigence dans ses résultats scolaires.
Toujours premier de la classe, le futur auteur du Destin français était la « fierté de la famille ».
Son entrée à Sciences Po a d’ailleurs concrétisé par le diplôme les espoirs d’ascension sociale de ses parents.
En effet, le père, souvent absent, travaillait jour et nuit en tant qu’ambulancier.
• À lire aussi: Qui est Madame Messiha, la femme de Jean Messiha ?
Du coup, sa mère Lucette, femme au foyer, ainsi que sa grand-mère, lui ont « appris à être un homme » selon ses dires.
Il dira même un jour, à la sortie du Palais des Congrès:
C’est vrai qu’elle a beaucoup compté pour moi. Mais, vous savez, je ne vais pas m’allonger…
Cette femme berbère a été un pilier central dans l’existence du polémiste.
Jamais il ne manque de lui rendre hommage.
Pourtant, cela n’empêche pas certains « zemmourophobes » de l’accuser de misogynie carabinée.
Le magazine féminin Marie Claire ira même jusqu’à « faire une « mise au point sur un misogyne »… En désignant le « Z ».
Quand le Huffington Post dissertera sur sa présumée « haine des femmes ».
Ces attaques ne reflètent pas l’amour qu’il a eu pour les figures féminines de son existence.
Selon Isabelle Balkany, qui est une amie très proche, sa mère lui a donné « beaucoup d’amour » et « un peu d’égocentrisme ».
Le mettant sur un piédestal au point d’être considéré comme un « demi-dieu ».
Cette confiance, que certains prennent pour de l’arrogance, a probablement conduit à certaines mauvaises interprétations sur la nature des relations qu’il entretient avec la gent féminine.
Les berbères et la France: une histoire d’amour qui dure
Éric Zemmour n’a jamais caché ses racines berbères.
Au contraire, il en fait un motif de fierté lorsqu’il s’agit d’évoquer son assimilation réussie.
Aujourd’hui, ils sont plusieurs centaines de milliers sur le territoire français, dont 800 000 Kabyles selon certaines études démographiques.
Venant principalement des anciennes colonies françaises, ils nourrissent un certain patriotisme sans pour autant oublier d’où ils viennent.
Ils ont réussi dans de multiples domaines comme le commerce, l’art ou la politique.
Certaines figures féminines très populaires viennent de cette communauté.
C’est le cas notamment d’Édith Piaf, monument majeur de la chanson, dont la grand-mère maternelle, Emma Saïd Ben Mohamed (Aïcha) était une Kabyle.
Isabelle Adjani aussi, de par son père, Mohammed Chérif Adjani, a du sang kabyle qui coule dans ses veines.
Enfin, les parents de Camélia Jordana viennent de cette région algérienne.
Ces parcours artistiques accomplis sont la preuve qu’il est possible de réussir son assimilation en France.
Que les Français ne sont pas foncièrement discriminants à l’égard des minorités.
À conditions qu’elles fassent l’effort de se franciser comme la famille de Zemmour.
Toujours dans l’esprit de la loi napoléonienne du 1er avril 1803.
• À lire aussi: Avec qui Charline Vanhoenacker partage t-elle sa vie ?
Car « on ne peut pas avoir deux mères dans la vie ».
Il faut donc choisir la sienne.
Et lui rester fidèle.
Ping : Roger Zemmour: qui fut le père du "grand Z" ?
Ping : Qui est le mystérieux compagnon de Charline Vanhoenacker ?
Ping : La fortune "cachée" d'Oussama Ammar
Ping : Qui est la femme "cachée" de Booder ?
Ping : Papacito et sa femme congolaise: c'est fini !
Ping : La fortune "cachée" de Laurent Alexandre
Ping : Les origines "cachées" d'Éric Zemmour